



M’inspirant du mouvement supports/surfaces, je suis parti de la déconstruction du tableau en révélant ses constituants (châssis, toile, peinture).
Tout en sachant qu’un objet exposé est une représentation de lui même et devient une image, j’ai incorporé des signes peints, des objets et textures (couverts, nappes, tabourets) dans un dialogue intrinsèque entre l’image et la matérialité.
La table devient tableau et le tableau table dans son déplacement de l’horizontal (au moment du processus) a la verticale (à l’accrochage au mur).
L’image et la matérialité du support fonctionnent comme une tautologie.
LIBERTÉ#SÉCURITÉ
« 2020, Dr Koji Huko -mon psy-, me suggère d’observer le paysage pour trouver l’harmonie dans le dualisme et m’affranchir de la dualité de notre société ».
Série peinture acrylique sur feuille pliée signée sous le sous verre
40X50 cm
One nation under a Woof
Pas d’espaces sans espèces
d’après « Espèces d’espaces » de Georges Perec
Chaque jour, des millions d’images dessinent sur la toile le patchwork de l’histoire d’un monde en mouvement.
Comment appréhendons-nous ce patrimoine qui défile sous nos yeux à la vitesse où nos pouces l’effleurent ?
Que dit cette mosaïque du regard que nous posons sur le monde contemporain ?
Que retiendrions-nous de ce foisonnement d’images s’il nous fallait créer, à l’instar du message pictural embarqué dans la sonde spatiale Pioneer à destination d’éventuelles civilisations extraterrestres, une « bouteille à la mer interstellaire » censée raconter l’humanité d’aujourd’hui ?
C’est à l’aune de ces questionnements que Frédéric Rillardon a imaginé une œuvre composée de 365
mini tableaux de 6x8cm, comme autant d’écrans de smartphones donnant chacun à voir un moment d’un jour de la vie du monde. D’autres « pixels » de cette mosaïque sont des éclats de la plaque de Pioneer.
Les scènes présentées ne sont pas réinterprétées et gardent le nom des métadonnées du fichier référent.
Laurence CACAUD 2017
Taille variable 365 tableaux de 6 X 8 cm – aquarelle, feutres, crayons – 2016/2017
« Roman photo » 2008
« C’est en traversant la ville en voiture que s’est imposée à moi l’idée d’exploiter l’espace offert par les panneaux d’affichage pour générer un échange, mettre en scène un jeu de miroir et d’écho entre l’image, la ville et les citadins », dit Frédéric Rillardon
Ainsi est née la série « Roman photo »…
Libérés de tout slogan publicitaire et autre information municipale, les éléments de mobilier urbain y disparaissent derrière une photographie en trompe-l’œil, qui révèle le paysage auparavant obstrué, recréant ainsi le sentiment d’une perspective jusqu’alors masquée.
Dans un double mouvement presque paradoxal, l’image semble cesser de faire écran et réinvente ce qu’elle prétend dévoiler.
Disséminées dans la cité, ces images, peuplées de personnages, traceront un parcours sans début ni fin, laissant à chacun, au fil de ses déambulations, le soin d’inventer ou non une histoire les reliant les unes aux autres.
Laurence Cacaud